Ni carotte cake ni pain d’épice, juste une recette comme nous les fait partager Laurence [1] Salomon [1], une recette bien à elle ! Avec très peu de matière grasse, uniquement avec des produits bios et de qualité, tout pour un petit déjeuner santé et pour éviter le coup de barre de onze heures. Mais bien sûr, rien ne vous empêche de l’apprécier à l’heure du thé.
C’est dans le nouveau livre de Laurence, « Racines » paru aux éditions « La plage [2] » que j’ai découvert ce pain d’épice aux carottes et pruneaux. Certes il est encore un peu tôt en saison tout au moins ici en Savoie pour trouver la bonne variété de carottes -White satin en l’occurrence- mais celles de mes copains du marché ont fait l’affaire. Je voulais essayer rapidement la recette quitte à recommencer quand je trouverai les carottes de la bonne couleur. Comme la seule épice utilisée c’est la badiane, ce cake ne ressemble pas à un pain d’épice classique.
Pour en revenir au dernier livre de Laurence il nous fait découvrir des légumes inconnus et même si vous ne les trouvez pas toujours, pas grave, vous avez toujours la possibilité de réaliser les recettes en utilisant leurs cousins plus communs et à la texture semblable. Et de toute façon ces racines oubliées reviennent en force grâce à des maraîchers comme Joël Thiébault [3] qui remettent au goût du jour ces variétés malheureusement délaissées au profit de celles plus faciles à cultiver, plus productives et plus normalisées.
Ça vous dit quelque chose ces mots bizarres : eddoe, helianti, radis green meat, oca du pérou, betterave chioggia ? Et bien moi, pas du tout, mais je progresse, je découvre…
La recette :
Pour une cake de taille moyenne : 80g nets de pruneaux, 250g de carottes de préférence white satin, 100g de farine de seigle T80, 150g de farine de blé T80, 1/2cc de bicarbonate, 150g de miel toutes fleurs, 12cl de lait entier, 2 oeufs, 2cs d’huile de pépins de courge [4] grillés, 3 pincées de badiane réduite en poudre, 2cs de graines de courges.
Avant d’enfourner il reste même de quoi faire un mini , merci ma maryse…
Dénoyautez les pruneaux et émincez-les. Pelez et râpez les carottes. Réduisez en poudre 1 ou 2 étoiles de badiane. Dans le bol du robot équipé de la feuille, ou tout simplement dans un saladier, mélangez le lait, les jaunes d’œufs et le miel, incorporez progressivement les farines tamisées avec le bicarbonate. Terminez par l’huile et mélangez pour obtenir une pâte bien lisse. Incorporez à la maryse les carottes, les pruneaux et la badiane en poudre. Battez les blancs d’œufs au bec d’oiseau, et ajoutez-les au mélange. Tapissez un moule de papier siliconé ou sulfurisé ou utilisez un moule en silicone. Versez l’appareil, parsemez de graines de courges. Enfournez à 145° fonction chaleur tournante pendant une bonne heure. Démoulez et laissez refroidir.
Sortie du four…
Les conseils de Laurence : Coupez toujours vos légumes avec un couteau à lame lisse bien affutée et dans le sens des fibres. Ici nous avons de la chance, les Opinel [5] sont fabriqués à Chambéry.
Les carottes, navets et radis s’épluchent des fanes vers la racine. Tout comme le bois que l’on rabote dans le sens des fibres, les légumes ont aussi un sens de coupe à respecter.
Nous avons tous acheté ces couteaux chez Jean Sulpice à l’Oxalys après les avoir testés pendant le stage de cuisine, il a été carrément dévalisé…
Découvrir les variétés de carottes avec Laurence Salomon :
La carotte grelot : C’est une variété de carotte courte, croquante et très parfumée. Si elle est grosse vous pouvez l’émincer à la mandoline et la déshydrater pour obtenir des chips originales aux parfums concentrés.
La yelowstone : Tout comme la carotte jaune du Doubs, réservée elle pour la nourriture des animaux, la Yellowstone est jaune foncée et délicieuse crue ou cuite.
La white satin : Les carottes blanches sont des variétés très anciennes, mais la culture de la white satin est récente, elle est d’ailleurs plutôt jaune pâle. Avec ses arômes subtils, elle est parfaite dans les préparations sucrées.
La Chantenay : Une variété de carotte orange, grosse et à l’extrémité arrondie à découvrir pour changer de la classique carotte nantaise. Elle se caractérise par un cœur croquant juteux et non fibreux.
La purple haze : Une carotte violette qui est superbe détaillée en fines rondelles, volutes ou spaghettis à l’aide du rouet. Évitez de les peler pour conserver leur belle couleur, les pigments se trouvent surtout dans la peau. Il est conseillé aussi de les cuire à l’étouffée et non à l’eau.
Un petit plus ?
Et les mini carottes, pas si faciles à peler me direz vous. Je vous livre la petite astuce apprise chez Jean Sulpice [6] : les cuire après les avoir lavées sans les peler et ensuite frottez la peau avec les doigts, elle partira facilement et vous conserverez ainsi les bons nutriments et le goût intact.
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Explications utiles ou futiles :
Farine de seigle et farine de blé T 80 : Les farines T80, ont l’avantage d’offrir dans leur composition, et en proportions intéressantes, des éléments de valeur nutritionnelle complémentaire, fibres, minéraux, vitamines, issus de l’enveloppe et du germe du grain de blé et de seigle.
Badiane : L’autre nom de l’anis étoilé. La recette disait d’utiliser de la badiane en poudre, j’ai broyé finement 1 étoile à la place.
Graines de courge : elles sont très nourrissantes et énergétiques, elles contiennent des protéines végétales, de bonnes graisses et de nombreux oligo-éléments. Faites-les griller, elles seront croquantes et perdront une partie de leur enveloppe aux propriétés très laxatives puis incorporez -les dans les salades. Vous pouvez aussi les associer comme le fait souvent Laurence à des graines de tournesol.
Huile de pépins de courge : Elles est riche en acide oléique et linoléique et permet de réguler la présence d’acides gras insaturés. L’huile de pépins de courge possède une action bénéfique sur le fonctionnement des reins, et des propriétés vermifuges. Elle est connue pour avoir un effet apaisant et purifiant sur l’appareil digestif.
Bec d’oiseau : Les blancs d’œufs ne sont pas montés pas trop fermes juste à la consistance d’une mousse à raser.
Et aussi une devinette ...
Il y en a souvent sur les blogs mais rarement ici alors voilà ! Et qu’est ce que c’est?
L’actu :
Dans le cadre des Doigts de Fée du Léman [8], j’animerai plusieurs ateliers macarons ce samedi 19 septembre au Palais des festivités [9] d’ Evian les Bains. Je ne sais pas s’il reste encore des places. Les inscriptions se font directement à l’office du tourisme d’Evian. Horaires : 10h30 / 13h30 / 15h30 / 17h30. Durée environ 1 heure 30.
Tél :+33(0)4 50 75 04 26