Ceux et celles qui me suivent savent que toutes les années je fais une semaine de break gourmand dans la vallée des Belleville pour me ressourcer… Séjour classique chez Jean Sulpice [1], stop au passage chez Pépé Nicolas [2] et à la descente traditionnel déjeuner à La Bouitte [3], le premier depuis l’obtention de la 3ème étoile Michelin, tous des amis et tous incontournables. A mon arrivée, joie des retrouvailles avec les équipes en cuisine et en salle, comme une photo de famille en quelque sorte !
Je vous livre juste quelques photos pour partager ces moments en pleine nature… La vue de ma chambre au lever du jour avant mes marches matinales, toujours magique.
Chez Jean, côté salon, côté resto …
Le soir je ne mange qu’un seul plat et un pré dessert, je préfère toujours les déjeuners… Ce soir là en pleine saison des cèpes, turbot aux cèpes, présenté en cocotte par Jean puis servi à l’assiette, le plaisir est comme toujours au rendez -vous.
On prend les mêmes et on refait la photo de famille en cuisine
Au matin retour en cuisine pour apprécier son nouveau look.
La mise en place des pigeons …
Le chef attend les élèves des cours de cuisine [4]de l’été qui ont toujours beaucoup de succès…
Jean au passe pendant le service, le roi de l’assaisonnement parfait met sa dernière touche avant l’envoi en salle…
Jaune d’oeuf écrevisses et herbes sauvages
Tôt le matin, il fait frais mais grand beau, petite grimpette pour retrouver la famille Suchet et revoir la traditionnelle fabrication de sérac chez Pépé Nicolas.
Les touristes sont déjà là en famille et suivent attentivement les explications
Avec le bel té que nous avons eu, je n’ai jamais vu autant de fleurs, les versants de la montagne sont roses … il me semble que ce sont des pédiculaires verticillées. Et bien non, heureusement que mes lecteurs sont connaisseurs et attentifs , je corrige donc…ce sont épilobes de montagne [5] appelés communément « laurier de St Antoine « .
Trois nouveautés, la salade d’ortie aux pêches, l’acidité de l’ortie équilibrée par la douceur de la pêche, filets de perches et couteaux en chaud froid à la tomate confite, salade de céleri rave cru croûtons et pignons, et la mousse de beaufort, noix, jus de betterave et herbes du moment dont on ne se lasse pas.
Dans l’esprit d’un « Miss Gla’ Gla » [6] à la pêche …
Les hélicoptères commencent leurs rotations pour approvisionner les restaurants des pistes avant l’arrivée de la neige, en Savoie après le 15 août elle arrive vite à ces altitudes … De la terrasse on les suit avec curiosité.
Parfum d’enfance, les meilleures pommes dauphine du monde, si, si, sur un lit de genièvre.
Traditionnellement à cette époque, tôt le matin Jean va ramasser des cèpes, alors le soir, pour accompagner mon oeuf aux cèpes, je déguste avec bonheur une délicieuse petite salade de cèpes crus. Cette année les grosses langoustines se marient à la chlorophylle. Et toujours l’incontournable feuilleté au cèpe, sans oublier un de mes plats favori le ris de veau au pamplemousse et à l’eucalyptus … Je me régale.
Desserts légers du soir pour terminer sur une note sucrée oui mais pas trop : mousse de myrtilles, sorbet calament [7] et yaourt, ou figues rôties fraises de bois, sauge en chaud froid, c’est l’année des chauds-froids …
Et bien sûr après quelques jours gourmands et reposants à apprécier la cuisine d’émotion de Jean, son respect du produit, des goûts et des saveurs, passage habituel chez la famille Meilleur !
Au fil des ans le sourire de Maxime ne change pas…. Ici en 2008
Quand on descend se laver les mains, on ne manque pas d’inspiration.
Et comme les toilettes sont originales hop je partage avec cette petite photo, sympa non ?
Je viens pratiquement chaque année et bien sûr j’ai chaque fois des plats différents puisque Maxime note tout … Je repars directement après le déjeuner, donc un verre de Champagne et pis c’est tout …
Et maintenant un petit coup d’oeil au menu 4 surprises, juste pour vous mettre en appétit.
A gauche pour l’apéritif : truite fumée perles de yuzu, tartare de boeuf lamelles de truffes XXL et velouté d’orties cubes de pied de veau, pommes de terre confites. A droite pour la mise en bouche excellent bouillon de jambon de montagne, tomme de Savoie presque fondue et galette croustillante.
Une très belle entrée : caviar Alverta neige de petits pois, noisettes fraîches.
On voit mieux, il y a aussi du caviar dessous !
Légumses cuit dans leur jus, crème double à l’aigrelette, citron caviar. A noter que l’assiette a la forme et la couleur d’un rondin de bois, c’est très original, un test en fait à ce que m’a dit Marie-Louise …
Certes la vaisselle est très belle et colorée mais pour les photos ce n’est pas si facile … Donc la viande : selle d’agneau cuit sur os, aubergines frites, autrement dit beignets d’aubergines ultra légers style tempura, anchois.
En pré dessert le traditionnel vin chaud servi glacé dans l’esprit d’une bière, ici à la fraise, les parfums varient selon les saisons en fait. A droite, la cruche, dessert ou plutôt goûter pour les enfants, typique de la vallée des Belleville. On prélève la crème sur le lait du jour et on cuit en ajoutant du sucre et un peu de farine, cela donne une sorte de biscuit plat caramélisé, c’est très bon et surtout original pour la clientèle d’un 3 étoiles qui n’est pas forcément au fait des coutumes locales.
Excellent dessert : abricot poché crème et éclats de dragées, coulis de pissenlits.
Je n’ai pas photographié les mignardises, les légers biscuirons et la rissole au safran des Hurtières [8], ils sont là -clic- [9]. Par contre, j’ai immortalisé Anthony Fresnay [10] le pâtissier, qui a fait de belles maisons comme Régis et Jacques Marcon [11] et la Pyramide à Vienne [12] et qui m’a fait craquer avec son dessert à l’abricot !
Petite précision non sans importance -suite à certains commentaires- Certes je suis amie avec la plupart de nos talentueux chefs des Savoie, mais je suis quand même une cliente et je paie mes repas et mon séjour comme tout le monde … ça c’est dit !
Remarque sur la station de Val Thorens : bien sûr c’est essentiellement une destination hivernale [13] -la preuve la photo du site même en plein été- qui a beaucoup de succès et attire un grand nombre de skieurs, mais en juillet août ils pensent déjà à la prochaine saison au détriment des touristes qui aimeraient pouvoir monter et séjourner seulement une ou deux nuits et non pas une semaine pour par exemple profiter de la table de Jean Sulpice. Tous les beaux hôtels sont fermés, dommage pour la clientèle gourmande et là, il y a vraiment des efforts à faire… Pas facile pour les chefs qui font l’effort d’ouvrir les 2 mois d’été, çà aussi c’est dit !
Pour la dernière balade gourmande de l’été je vous ferai découvrir ou redécouvrir leCantal et surtout Serge Vieira [14], Bocuse d’Or 2005, un chef étonnant dans un cadre splendide, j’en ai encore les papilles qui frétillent… Et oui !
Enjoy !