Mercotte

Confinement semaine 5,6,7 ? Je ne sais plus, pas grave, les jours se suivent et se ressemblent sous le soleil. La recette (si l’on peut dire) du jour va en surprendre plus d’un, en tout cas les fidèles du blog qui connaissent mon côté psychorigide concernant l’exactitude des pesées toujours au 10e de gramme, aujourd’hui c’est un scoop, un billet pas comme les autres, pas de pesées mais que des approximations pour ce pain d’épices un peu spécial.
Venant en au fait, tout au fond de mon congélateur coffre (il est maintenant quasiment vide) j’ai retrouvé 2 paquets de préparation pour pains d’épices de l’excellent Moulin de Nomexy. Heureusement que le froid permet une plus longue conservation des produits, alors je vous livre le double résultat obtenu. Le premier en suivant scolairement les instructions au dos du paquet, le second en y mettant mon grain de sel.

Je comprends bien que peu d’entre vous ont cette farine prête à l’emploi à la maison mais cela peut vous donner des idées surtout si en temps normal vous n’avez pas de temps à passer en cuisine. En revanche si vous passez par là par hasard et que vous  êtes fan de pains d’épices plus traditionnels je vous recommande mes deux chouchous. En tout premier l’extraordinaire pain d’épices à l’ancienne de Christophe Felder, que j’offre souvent en période de fêtes, et ensuite puisqu’il faut bien en choisir un autre celui de Thierry Mulhaupt, des alsaciens tous les deux donc on va dire des spécialistes …
Si un jour vous décidez de tester cette préparation très sympathique je partage mon expérience confinée.

Épisode 1 je respecte la recette de Guillemette soit : le sachet de 500g de préparation, 10cs de miel, 10cs de jus d’orange, 10cs d’huile de pépins de raisins, 2 gros oeufs, une bonne poignée de cerneaux de noix. Écorces d’oranges confites ou autres pour la déco.
Moule habituel de 20cm et petite cocotte pour le reste de pâte. Pain d’épices moyennement développé, plus proche d’un pain aux épices que du pain d’épices tel que je le conçois, si je veux chipoter…

Épisode 2 j’ajoute mon grain de sel soit : le sachet de 500g de préparation, 10cs de miel, 10cs de jus d’orange, 10cs d’huile de pépins de raisins, 2 gros oeufs, 1 grosse cs d’épices à pain d’épices, 5 grosses cs de confiture maison oranges kumquats, pas de noix j’ai oublié .
Pain d’épices plus développé, plus goûteux, plus moelleux, bref meilleur. Dans les deux cas le petit modèle est un peu plus sec quand même, à ma décharge j’aurais du le cuire nettement moins longtemps…

La marche à suivre 
Dans la cuve du robot et au fouet plat mélanger le miel, le jus d’orange, l’huile et les oeufs avec la farine et les épices à pain d’épices pendant 1min à vitesse lente, ajouter la confiture puis continuer à battre 3 min à vitesse rapide. Remplir au 3/4 un moule à cake de 22cm beurré ou recouvert de papier cuisson et enfourner 50 min à 60 min à 160°chaleur tournante, four non préchauffé. Démouler sur grille. Badigeonner le dessus du pain d’épice au pinceau avec un peu du jus de la confiture tiédi (donc sans les morceaux de fruits) pour faire tenir les écorces d’oranges confites.

Précisions utiles à défaut des explications habituelles

Les cuillères à soupe : généreuses, voire débordantes pour la seconde version.

Le jus d’orange : vous pouvez le remplacer par de l’eau ( c’est écrit sur le paquet)

Le miel : celui que vous voulez j’ai mis du miel d’oranger (oui j’ai de la suite dans les idées !)

L’huile : vous pouvez mettre de l’huile de tournesol, voire d’arachide si vous n’avez pas d’huile de pépins de raisins.

La confiture : si vous n’avez pas de confiture maison, de la marmelade d’orange ou de citron c’est parfait aussi (pourquoi ne pas oser de la confiture d’abricot même si c’est peu académique, en ces temps de confinement soyons fous).

Les noix : vous pouvez ne rien mettre mais aussi les remplacer par des amandes, des noisettes, des pécans, si possible torréfiées au four et refroidies, bref ce que vous avez sous la main ou osez les pépites de chocolat (toujours dans l’esprit soyons fous)

Pas besoin d’imprimer la recette puisqu’elle est sur le paquet …

L’Actu du confinement à la maison

Le lieu de mes kilomètres de marches journalières autorisées, j’ai mon QR code sur mon téléphone, mais je n’ai pas encore croisé de gendarme, je suis dans le périmètre de tout façon !

En rentrant, en plus de la chaîne de Belledonne j’ai aussi le Mont Granier en ligne de mire, la chance quoi !

Pourquoi Le Granier est important ici : le 4 novembre 1248 un pan du mont Granier -1933 m- en Chartreuse, s’effondre, c’est la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire des Alpes, voire de l’Europe. Selon les estimations près de 500 millions de mètres cubes ensevelissent environ 30 km² de villages et de terres. Le bilan fait état d’un millier de victimes. Seule la chapelle de Myans et ses alentours sont épargnés. Les religieux locaux interprètent le phénomène comme une intervention de la Vierge Marie. Ainsi naît la légende. Aujourd’hui, les pèlerins viennent toujours nombreux au sanctuaire de Notre-Dame de Myans pour se recueillir. Plus récemment, en 2016 et à  deux reprises, Le Granier connaît de nouveaux éboulements, moindres que celui de 1248, qui n’ont fait aucun blessé. Le 9 janvier, 100 000 m³ de roches dévalent la montagne et le samedi 7 mai, ce nouvel éboulement emporte 30 000 m³ de roches.

Et cette semaine les boules de neige sont quasiment à maturité, j’adore le printemps !

Enjoy et restez encore chez vous